Conseiller / Conseillère
en fusions-acquisitions

Rachat de sociétés, vente de filiales, fusions : la conseillère ou le conseiller en fusions-acquisitions guide les entreprises dans la réalisation d'opérations financières complexes. Un métier où l'intuition et le sens des affaires sont essentiels.
Niveau minimum d'accès :  bac + 5
Salaire débutant :  3300 €
Statut :  Statut salarié

Synonymes : Analyste en fusions-acquisitions, Banquier / banquière conseil m&a (mergers and acquisitions), Chargé / chargée d'affaires en fusions-acquisitions, Manager mergers and acquisitions, Responsable des fusions-acquisitions

Secteurs professionnels : Audit - conseil, Banque - assurances

Centres d'intérêt : J'ai le sens du contact, J'aime bouger, J'aime jongler avec les chiffres, Je veux travailler dans le commerce

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Le métier

Conseiller en amont

Achat, vente, fusion ou introduction en Bourse sont autant d'opérations financières qui nécessitent l'intervention du conseiller ou de la conseillère en fusions-acquisitions. Sa mission : dénicher les bonnes affaires ! Il ou elle sait détecter, pour ses clients, les cibles potentiellement rentables en suivant de très près l'actualité du marché et en s'appuyant sur une vraie culture spécialisée et sectorielle.

Remporter un appel d'offres

Après avoir évalué les facteurs de risque et construit un dossier financier et juridique complet, le conseiller ou la conseillère en fusions-acquisitions doit démontrer l'intérêt stratégique de l'opération au client. Le montage des dossiers prend plusieurs mois au minimum - voire 2 ans - mais sans aucune certitude de conclure l'affaire. Toutes les banques sont en compétition pour obtenir les mandats de conseils : un carnet d'adresses bien rempli fait souvent la différence !

Piloter les transactions

Lorsque ses propositions sont acceptées, le conseiller ou la conseillère en fusions-acquisitions s'entoure de juristes, d'économistes et d'autres experts. Son activité passe ensuite du conseil à la négociation et au pilotage de la transaction. Il ou elle s'implique dans les phases de valorisation et de rédaction des protocoles d'accord qui précèdent la conclusion de l'affaire.

Compétences requises

Expertise et sens du risque

Ce métier exige des compétences en finance et en droit, mais également des connaissances sur les activités commerciales et comptables. Au quotidien, les qualités personnelles du conseiller ou de la conseillère sont essentielles. Il faut puiser dans ses ressources de réactivité et dans sa capacité d'analyse pour le diagnostic des situations, mais aussi dans sa créativité et son sens du risque pour la conception des scénarios financiers.

Bon relationnel

Les opérations de rapprochement d'entreprises sont d'une extrême complexité. Celle-ci est due aussi au nombre d'acteurs impliqués dans le processus : dirigeants, banquiers, experts-comptables, conseils, acquéreurs, etc. Intervenant à toutes les étapes de la transaction, le conseiller ou la conseillère doit savoir s'adapter à son interlocuteur et avoir de vrais talents de négociateur.

Globe-trotter polyglotte

Dans un contexte de mondialisation, il est indispensable d'être parfaitement bilingue, voire trilingue. Très souvent en déplacement à travers le monde, le conseiller ou la conseillère doit également faire preuve d'une totale disponibilité.

Où l'exercer ?

Banque ou entreprise

Le conseiller ou la conseillère en fusions-acquisitions peut travailler dans une banque d'affaires ou dans un cabinet de conseil financier. Il ou elle peut aussi intégrer directement une grande entreprise. En effet, les grands groupes préfèrent employer leurs propres conseillers pour mener à bien leur stratégie.

Entouré de spécialistes

Le plus souvent, le conseiller ou la conseillère travaille avec une équipe de spécialistes en droit, en fiscalité ou en marchés financiers. Certaines banques organisent leur département fusions-acquisitions par spécialités. Chaque collaborateur ou collaboratrice ne travaille alors que sur un type d'opération : les dossiers de fusion-rachat de sociétés ou encore ceux d'introduction en Bourse. Le travail peut également être réparti par secteurs spécifiques : automobile, industrie ou télécommunications.

Avec de l'expérience

Plus le conseil est expérimenté, plus il faut s'investir dans l'élaboration des opérations et participer aux négociations. La nature du travail dépend aussi de la taille du projet, et l'importance de la mission conditionne le nombre d'équipiers.

Les études

Après le bac

5 ans minimum pour un master du domaine de la finance, un diplôme d'école supérieure de commerce et de gestion (ou MBA), un diplôme d'école d'ingénieurs en ingénierie financière ; souvent complété d'un diplôme de la filière expertise comptable, d'un mastère spécialisé en finance.

bac + 5

bac + 6

Emploi et secteur

Plus nombreux, plus compétitifs

La mondialisation a multiplié les contrats (ou deals) potentiels et les a rendu de plus en plus complexes. Cette évolution du marché a poussé à une professionnalisation accrue des conseillers en fusions-acquisitions. Plus nombreux et plus compétitifs, ces spécialistes acceptent la mobilité, y compris à l'international.

Vers des postes de direction

Les jeunes diplômés débutent généralement comme auditeurs ou analystes juniors avant d'acquérir une certaine expertise. C'est un métier très formateur. L'évolution classique consiste à mener des transactions de plus en plus nombreuses et importantes. Autour de la trentaine, on peut devenir senior. Si les possibilités d'évolution vers d'autres filières restent limitées, le métier ouvre vers des postes de direction comme directeur financier d'une entreprise cliente ou associé-gérant dans une banque spécialisée dans le conseil aux entreprises.

Secteur

Salaire du débutant *

À partir de 3300 euros brut par mois.

* variable en fonction du lieu d'exercice, du statut.