Les écoles de cinéma d'animation

Une majorité d'écoles privées

Une trentaine d'écoles privées forment au cinéma d'animation. La moitié sont membres du RECA (Réseau des écoles de cinéma d'animation), qui bénéficie d'un réseau d'entreprises favorisant l'accueil des stagiaires et l'accès à l'emploi des diplômés. Parmi elles : Gobelins à Paris, Rubika à Valenciennes, EMCA à Angoulême ou encore ESMA à Montpellier et Toulouse.

La majorité accueille les bacheliers pour 3 ans, et jusqu'à 5 ans. Elles délivrent des certificats d'écoles, pour certains enregistrés au RNCP, ce qui indique le niveau de qualification atteint. Elles sélectionnent les candidats sur dossier (scolaire et artistique) puis entretien.

Une poignée d'écoles publiques

Relevant du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, l'Esaat à Roubaix et l'école Estienne à Paris délivrent le DN MADE mention animation, en 3 ans après le bac. Avec une quinzaine de places chacune, la sélection est importante.

Dépendant du ministère de la Culture, l'ENSAD, à Paris, propose une spécialisation cinéma d'animation menant à un diplôme d'école grade master (bac + 5). Au sein de l'Esad Amiens, Waide Somme prépare au DNSEP mention images numériques animées, en 5 ans après le bac. Ces écoles recrutent sur concours. Elles font partie du RECA.

De l'animation aux images de synthèse

Ces écoles développent les compétences de leurs étudiants pour toute la chaîne du film d'animation : design graphique, storyboard (mise en images du scénario), layout (mise en place d'un plan), animation traditionnelle (dessin animé, volume animé, stop motion) ou 3D (modélisation, texture, rendu), postproduction (montage image/son, intégration).

Chaque école a son identité : l'animation et la réalisation sont le fer de lance de l'EMCA, de l'ENSAD et des Gobelins, les images de synthèse celui de Rubika et de G. Méliès, le character design celui d'E. Cohl. De leur côté, ARTFX et ISART digital forment aux effets visuels.

Des frais de scolarité élevés

Dans les écoles privées, les frais de scolarité sont souvent élevés : de 3 000 à 10 000 € l'année. Les formations dispensées par EMCA, Emile Cohl, ESRA Paris, Gobelins, LISAA Paris ou Rubika étant reconnues par l’État, ces écoles peuvent accueillir des élèves boursiers. C'est le cas aussi de l'École des Nouvelles images qui est adossée à l'université d'Avignon.

Dans le public, les droits d'inscription sont nuls en DN MADE ou peu élevés : 920 € l'année à Waide Somme et 438 € par an à l'Ensad. Les boursiers en sont exonérés.