Ma 1ʳᵉ année

École d’animation

Le nom de l’école est déjà une invitation à la création ! Bienvenue à l’école Georges Méliès, du nom du pionnier des effets visuels au cinéma. Située à Orly, en région parisienne, l’école forme notamment à l’animation. Al, en 4e année, revient sur son parcours d’études et explique en quoi consiste le cursus "artisan de l’image animée".

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Pourquoi choisir cette formation ?

"J’ai su assez vite que je voulais faire quelque chose d’artistique, témoigne Al. J’ai toujours aimé dessiner, j’étais passionné de bande dessinée, de film d’animation…" Après son bac général, Al opte pour un DN MADE orienté illustration jeunesse et BD au lycée Renoir à Paris. C'est grâce à un workshop dispensé par une professionnelle de l'animation qu'Al a le déclic. "J'ai toujours aimé l'animation, mais j'avais peur que le travail en équipe, exigé dans ce secteur, ne me convienne pas. Ce workshop collaboratif m'a permis de voir que j'en étais capable, et que j'appréciais cela ! " Après le DN MADE, Al intègre l’école Méliès.

Comment s’est passée la sélection ?

Tout commence par une épreuve à réaliser à distance autour de la narration. "Venant d’une formation en bande dessinée, j’étais assez à l’aise avec les notions de storyboard (traduction en image du scénario, plan par plan) et de séquençage narratif." Al passe ensuite une épreuve autour du dessin d’observation et de la perspective, puis un oral d’admission. " L’entretien s'est très bien passé, j'ai aimé la philosophie de l'école et sa notion d'artisanat de l'image. " Pendant cet oral, Al montre son book, avec ses travaux artistiques, et explique sa démarche créative.

Venant d’une formation en bande dessinée, j’étais assez à l’aise avec les notions de storyboard (traduction en image du scénario, plan par plan) et de séquençage narratif.
Al

Ce qui change par rapport au lycée ?

En 1re année, les élèves ont des cours de dessin d’observation, perspective, volume, modèle vivant… "C’est important de bien connaître le corps humain, de comprendre comment il bouge… Le but est d’apprendre à observer et à reproduire le vivant. Ces bases nous servent par la suite en animation." Chacun est aussi amené à construire son "musée imaginaire", avec ses références artistiques, ses films préférés... "L’objectif est de rassembler tout ce qui nous touche, apprendre à les analyser, et à les partager avec les autres. Cela peut être des films mais aussi des œuvres d’art, des romans, des monuments, etc. Tout cela encourage notre création et nourrit notre imaginaire."

À quel rythme a-t-il fallu s'habituer ?

Au début, Al appréhendait le rythme en école d’animation. "J’avais peur que ce soit un rythme difficile, avec des projets qui s’enchaînent, et du travail jour et nuit. Mais ce n’est pas du tout ça !" Certes, il y a beaucoup à faire, mais les étudiants peuvent s’organiser et venir dans les locaux quand ils le souhaitent pour avancer sur leur projet, en parallèle des cours. "L’école est ouverte pour nous 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Tout le matériel est à notre disposition."

Ce qui plaît dans cette formation ?

Al apprécie la variété des techniques abordées. Les élèves découvrent le stop motion en 1re année, puis l’animation. "En 2e année, on a des cours en animation traditionnelle sur papier, puis sur ordinateur. J'aime beaucoup la 2D et le layout (étape entre le storyboard et l’animation) des personnages, qui fait le pont avec le dessin et la BD."

Quels sont les projets réalisés ?

La réalisation de plusieurs films est l’atout majeur des écoles d’animation. "La 3e année, on doit réaliser un film d'animation 3D en solo. Cela permet de découvrir la chaîne des métiers." En 4e année, la réalisation du film de fin d’études est collective. "Chacun propose des pitchs l'année précédente. 9 projets sont gardés, que nous développons en équipe de 5 à 7 élèves". Dans son équipe, Al s'occupe du design de personnage, du layout et de l'animation 2D, puis du compositing (intégration au montage de plusieurs couches d’image, certaines tournées, ou créées en numérique). "Nous sommes aidés par des professionnels tout du long. "

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"La 3D est très technique, j’ai eu quelques difficultés, notamment en rig (squelette de personnage à animer). C’est intéressant mais assez dur à retenir !", avoue Al. La question de ce qui arrive une fois diplômés est parfois difficile aussi pour les élèves. "Pour nous préparer à l’insertion dans le secteur, nous avons des cours sur les statuts (auteur, intermittent), la rémunération, les conventions collectives… Même si c’est assez complexe, cela ça nous donne une idée de l’après. L’école adapte aussi ses cursus aux besoins du marché du travail", conclut Al.

Et après ?

Deux possibilités s’offrent à Al : poursuivre ses études par une année en alternance (M2 avec l’UPEC et l’INA), ou s’insérer. "Je préfère travailler et me spécialiser dans le character design ou l'animation 2D, pour continuer à dessiner et à raconter des histoire".

Image d'illustration, crédit photo ci-après

En 1re année, les élèves suivent des cours de modèle vivant, pour bien comprendre comment bouge le corps humain et le reproduire ensuite à l’image en 2D ou 3D.

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Les élèves doivent aussi dessiner leurs autoportraits avec différentes émotions.

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Al et son équipe réalisent actuellement leur film de fin d’études.

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Chacun occupe un poste différent selon les étapes. Après avoir réalisé le character design en préproduction, Al s’occupe désormais du lay out et de l’animation 2D.

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Tout commence généralement par un storyboard, une technique apprise en école d’animation.

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Place ensuite au concept design, pour définir l’identité visuelle du film, son ambiance, ses palettes de couleurs…

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Le modelage et le volume sont des techniques importantes pour apprendre l’animation.

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L’animation comprend de nombreuses étapes, résumées ici sur une longue affiche dans l’école réalisée par les élèves.